Dominique Bailly ... invitée d'Arte Sella durant l'été 2009
Un projet artistique initié il y a vingt-trois ans déjà, qui se propose de laisser carte blanche à des artistes venus du monde entier pour créer en extérieur, sculptures modernes et créations contemporaines, au coeur des bois de Valle Di Sella, espace préservé non loin de Borgo Valsugana en Italie. Au programme de l'itinéraire d'ArteNatura 2009 Steven Spiegel (Etats-Unis), Erik Samakh et Dominique Bailly (France), Armin Schubert (Autriche).
Vernissage des installations le 13 septembre prochain
le site de la School Gallery Paris
Découvrez le site de Dominique Bailly
Illustration : Parc d'Athis-Mons, Essonne, France.
ART PARIS - STAND A11 Retrouvez les artistes de la SCHOOL GALLERY
Les artistes de la SCHOOL GALLERY vous donne rendez vous sur le STAND A11, nef sud du Grand Palais pour 5 jours de salon.
Le grand rendez-vous de printemps de l’art contemporain à Paris, regroupe du 19 au 23 mars 2009, une centaine des galeries les plus dynamiques sur le marché international de l’art moderne et contemporain, venues d’une vingtaine de pays.
Après avoir été présenté à Francfort en Allemagne, nous vous dévoilerons la dernière installation de Naji Kamouche.
A voir ou revoir, installation, sculptures et travaux sur papier de Marie ORENSANZ.
Au programme, des photographies de nos deux amis suédois Susanna Hesselberg et Joakim Eneroth ainsi que celles d’Ansgar, nouveau venu dans le team de la School.
Egalement de la peinture avec le trio Debora Hirsch, Benoit Lemericer et Pablo Siquier.
Enfin, ce sera l’occasion également de retrouver deux figures incontournable de la 1ère programmation, Yveline Tropea et ses broderies sur toile et en volume et Michaela Spiegel et ses innénarables portraits de célébrités et figures historiques "hystériques" ...
CREDITS PHOTOS
Dessin - ©Pablo Siquier - courtesy School Gallery Paris
« A bas les cieux » 2008 Tapis, punching ball, gants de boxe, 320 x 280 x 220 cm ©Fred Hurst - courtesy Naji Kamouche / School Gallery Paris
ANSGAR - Première Exposition de Photographies à la SCHOOL GALLERY
Photographies : JUSQU'AU 28 mars 2009
Première exposition personnelle de ce jeune photographe allemand. Ansgar est un habitué des pages glacées des magazines de mode pour lesquels il a photographié des mannequins toujours sublimes, magnifiés par son objectif et son sens aigu de la mise en scène.
Pour la première fois il dévoile son travail personnel ...
extrait du texte de Marie DEPARIS
Couleurs saturées et contrastes subtils, mises en scène sophistiquées, modèles à la beauté idéale : a priori, les photographies d’Ansgar, artiste allemand vivant aujourd’hui à Düsseldorf, relèvent du très beau cliché de mode. Pourtant, il ne faut pas s’attarder bien longtemps devant elles pour se laisser saisir par le doute. Il se pourrait bien que sous les apparences lisses et pop, cette beauté factice soit un piège, celui de la séduction du premier regard, qui, si nous y consentons, nous entraînera bien au-delà des conventions attendues.
Oscillant entre relecture de la peinture classique, de Rubens à David en passant par Delacroix, et transpositions de mythes fondateurs, les photographies d’Ansgar agissent dans une sorte de transversalité, opérant d’emblée une transubstantialisation de l’image, quand la photographie devient tableau parabolique.
Découvrir les photographies d’Ansgar SUR LE SITE www.schoolgallery.fr
CREDITS PHOTOS
"Pieta "Photographie © Ansgar - courtesy School Gallery Paris
"Jesus "Photographie © Ansgar - courtesy School Gallery Paris
Joakim ENEROTH et la School Gallery à l'honneur de l'ENA magazine
La série photographique "Swedish Red" a eu les honneurs de la couverture de l'ENA magazine, pour son numéro d'avril consacré à l'immobilier. Magazine des anciens de l'ENA, ses concepteurs font régulièrement appelle a des artistes pour illustrer leur couverture.
Cette série photographique de l'artiste suédois Joakim Eneroth avait été présentée en février-mars à la School Gallery, inaugurée en janvier dernier dans le quartier de Beaubourg, à quelques mètres de l'espace Claude Berry et du Musée d'Art et d'histoire du Judaïsme.
Située dans une cour arborée, la galerie présente chaque mois une nouvelle exposition.
La photo est à l'honneur actuellement avec des inédits et des photographies vintage du franco-mexicain Ricardo Bloch, une exposition présentée simultanément au rez de chaussée de la School Gallery puis dans le Show Room de la Galerie situé à l'étage du 10 au 30 juin dans le cadre du PPP 2ème édition du Parcours Parisien de la Photographie.
L'occasion de revoir ou de découvrir les photos de Joakim ENEROTH, étoile montante de la photographie scandinave.
School Gallery Paris - 81 rue du Temple 75003 Paris - Du mardi au samedi de 11H à 19h.
Des étudiants en architecture de l'Université de Tulane reçus à la School Gallery
Soirée étudiante à la School gallery Paris
Etre étudiant en architecture et bénéficier d'une bourse pour participer à un workshop en France, une aubaine pour 15 étudiants de l'Université de Tulane à la Nouvelle Orléans.
Accompagnés de Victor Jones leur professeur, ces étudiants en architecture vont séjourner 1 mois et demi à Paris mais également sillonner la France à la découverte de sites architecturaux de l'hexagone. Les 15 derniers jours de leur séjour donneront lieu à un workshop dans les locaux de l'agence CARBONDALE, crée par l'architecte américain Eric Carlson, à qui l'on doit notamment le fameux mégastore des Champs Elysées de Louis Vuitton.
Dimanche 25 mai, fin de journée, les étudiants et leurs professeurs étaient attendus à la School Gallery pour un diner dégustation vin-fromages, des spécialités appréciées par tous et qui donnèrent lieu à force agapes. L'occasion également de découvrir l'exposition du photographe franco-mexicain Ricardo Bloch actuellement présentée à la School Gallery.
Un ensemble remarquable de tirages inédits réalisés à Denver Colorado durant l'été 1978 et quelques tirages d'époque réalisés par le photographe lui même.
Une belle soirée en présence de quelques créateurs, Emma Winter, marketing departement chez Louis Vuitton, la créatrice de bijoux milanaise Nathalie Jean ou l'architecte américain Eric Carlson.
Une soirée bien arrosée et de beaux souvenir de la capitale pour ces étudiants américains.
LaTulane University, est une université privée américaine, fondée en 1834 et située principalement à la Nouvelle Orléans, dans l'état de la Louisiane. Tulane est l'une des meilleures universités du Sud des États-Unis, hautement sélective, et développant une très bonne recherche universitaire.
A l'origine Faculté publique de Médecine, elle s'est ensuite diversifiées vers l'ensemble des enseignements académiques traditionnels. Elle fut alors privatisée en 1884, sous la direction de Paul Tulane et Josephine Louise Newcomb, devenant la seule université américaine à passer du public au privé.
Naji KAMOUCHE, représenté par la SCHOOL GALLERY, entre dans la collection du FRAC Alsace
© Fred HURST - courtesy Naji KAMOUCHE / SCHOOL GALLERY PARIS
Le FRAC Alsace vient de confirmer l’entrée dans sa collection de la masterpiece « CARESSER L’ERRANCE D’UN PAS OUBLIE » réalisée en 2005 par Naji Kamouche. Présentée lors de l’exposition inaugurale de la School Gallery en janvier/février dernier, cette pièce avait suscitée curiosité, émotion et fascination chez les très nombreux visiteurs venus découvrir cette nouvelle galerie du Marais. Une première pour Naji et la reconnaissance de son talent et d’un travail hors norme.
Naji également était également à l’honneur sur CANAL + dans l’émission "Nous sommes dans l’art", programmes courts et créations de Loïc Connanski filmé dans sa quête esthétique.
En Février dernier la School Gallery recevait Loïc et Christophe Girard en présence de Naji, l’occasion de confronter les points de vue de l’adjoint au Maire de Paris Chargé de la Culture, de ce réalisateur-artiste pertinent et sacarstique et de Naji, tout en séduction et retenue.
L’émission diffusée le 14 avril dernier sur CANAL + est visible en DVD à la School Gallery sur simple demande ... un morceau d’anthologie à ne pas manquer.
SCHOOL GALLERY : "Happy days" une exposition photos de Ricardo BLOCH à voir absolument !
Ricardo BlochNé en 1946,
Datant de la fin des années 70, cette galerie de portraits noir et blanc, surprend par son côté surannée, emprunte à la fois de nostalgie et d’une certaine modernité s’agissant de la fin des 30 glorieuses, qui voit l’avènement de la société de consommation et du confort domestique.
Au gré de ses rencontres de voisinage, le photographe a su saisir la beauté et la fraîcheur ingénue de l’enfance, le temps des jeux guerriers, des cow-boys et des indiens, des promenades en landaus, des premiers gadins à bicyclettes, des images qui rappelle l’univers de la mythique série TV «happy days », un feed back des « jours heureux » qui a valeur de témoignage sociologique sur l’Amérique de la fin des années 70 et de l’avènement du tout pavillonnaire, symbole de réussite sociale de la middle class.
Ricardo Bloch
La rigueur du cadrage contraste souvent avec la spontanéité des poses, des instants saisis, vie de tous les jours, occupations des aînés et facéties et jeux des plus jeunes, prenant la pose avec fierté devant l’objectif du photographe, brandissant tels des trophées les atours symbole de leur condition de fille ou de garçon, celui-ci braquant son pistolet vers l’objectif, tel autre juché sur sa monture, celle-là enlaçant sa poupée ou son cadet d’un geste protecteur. Par ailleurs il y a souvent, dans ses images comme un revers, une fragilité palpable, une mélancolie diffuse, une forme d’évanescence alors que dans le même temps il règne sur toutes ces scènes le sentiment d’une intense liberté, une liberté à la fois spontanée, revendiquée, renforcée par la frontalité de l’approche conjuguée à la distanciation voulue par le photographe, qui donne aux compositions d’ensemble leur juste ponctuation, aux portraits rapprochés leur force et leur intensité, à ce parcours d’images inédites une émotion palpable.
Découvrez l'album de Ricardo BLOCH
Exposition à voir jusqu'au 7 juin à la SCHOOL GALLERY - 81 rue du Temple 75003 Paris - L'exposition est ouverte du mardi au samedi de 11h à 19h.
Découvrez la SCHOOL GALLERY et ses artistes
Cadeaux de noël : une belle initiative du Lions Club au profit des rescapés du Tsunami
Le Lions Club de Levallois Rive de Seine est heureux de
soutenir l’action du photographe Thierry Arensma , en solidarité avec les populations
sinistrées du Sri Lanka et du Tamil Nadu, trois ans après le tsunami de
décembre 2004.
Instants Donnés par
Jean-Claude Carrière qui a préfacé l’ouvrage, et par tous ceux qui, au travers
de leur écriture, ont contribué à donner encore plus de sens à cet ensemble
remarquable.
Noël est également une période propice aux
présents : que ce bel ouvrage «Instants Donnés» soit l’idée originale
qui ravira tes amis esthètes, amateurs d’art, amoureux des voyages et des
sortilèges de l’Inde, ou tout simplement humanistes et sensibles aux autres et
au monde qui les entoure.
Sylvie Malécot pour le Lions Club et Olivier Castaing, consultant artistique, Paris le 30 novembre 2007
Découvrez le PORTFOLIO de Thierry Arensma
Danseurs d'Afrique par Antoine Tempe - 7emes Rencontres Africaines de la Photographie de Bamako
Antoine Tempé suit depuis plusieurs années les créations des compagnies de danse contemporaines africaines. Il nous offre ici une série de portraits tantôt en pied, tantôt en gros plans, de danseurs saisis hors contexte, réalisés lors de séances de travail individuel avec les modèles. Cet ensemble de 12 tirages en grand format (1m x 1m) se présente comme un lexique de gestes et d'expressions, éléments d'un discours du corps dominé par l'humour et l'autodérision. La manière d'inscrire son corps dans un espace limité, un désir d'envol ou un effondrement sur soi, une certaine façon de se toucher le visage, de rire, une simple moue, un haussement d'épaule prennent pour nous une saveur inédite, un sens décalé qui révèle le façonnement culturel du corps dans la gestuelle la plus banale, la plus infime, la plus intime.
Visages d'Afrique
Depuis
7 ans, Antoine Tempé parcourt l'Afrique de l'Ouest. Parallèlement à son
travail déjà reconnu sur la danse contemporaine africaine, il y réalise
également les portraits de nombreuses personnalités du monde culturel
et artistique. Ses images carrées, en noir et blanc et d'une grande
précision graphique, rappellent celles des maîtres de la photographie
africaine des années 50 : un choix délibéré de leur rendre hommage...
L'exposition
de 75 portraits présentée aux Hangars Quartiers d'Orange est
l'aboutissement d'une tournée régionale dans les Centres Culturels
Français d'Afrique de l'Ouest.
Antoine Tempé projette de poursuivre ce travail sur l'ensemble du continent africain.
7es Rencontres Africaines de la Photographie de Bamako
24 novembre - 23 décembre 2007
Exposition
organisée par l'association Cultur'Elles et le Centre Culturel Français
de Bamako, avec le soutien de l'Union Européenne, du PSIC, de Orange
Mali, de Culturesfrance et de l'Ambassade de France au Mali.
Spécial PARIS PHOTO : parution aux éditions naïve de l'ouvrage "Chine nouvelle" du photographe Yves GELLIE
Un heureux évènement à saluer en cette
semaine du salon Paris Photo avec la publication d’un ouvrage du photographe
français Yves Gellie que je vous ai fait découvrir dans les pages de ce blog et
dont vous pouvez consulter en permanence 2 portfolios.
VOIR le PORTFOLIO "Chine nouvelle"
On est à la fois dans le monde de monsieur
Hulot, dans les temps modernes de charlot et dans une saga du siècle dernier,
dans un mélange inextricable de modernité
et de scènes qui appartiennent déjà au passé, du règne du tout plastique, de
l’électronique sur fond de sites et de pierres sacrés.
Vient de paraître aux Editions Naïve
Prix public : 49 euros
Samedi 17 novembre à 16h sur le stand
D10 Galerie Baudoin Lebon
la
Librairie ARTAZART sur le canal Saint Martin. Je vous donnerai
toutes les précisions utiles très prochainement.
« Pour reconstituer la vie quotidienne de la société chinoise et son
évolution historique, l’œuvre d’Yves Gellie ne cible ni évènements ni
personnages concrets. La technique développée par le photographe allie la
poétique à l’analyse; son principe consiste à saisir la réalité chinoise par le détail, de façon qu’elle s’y
redéploie jusqu’à s’y révéler dans sa globalité. Nombre de fragments qu’il
sélectionne présentent des décors ou es lieux si habituels pour les chinois que
leur regard ne s’y arrête plus. Et grâce à cette nouvelle perspective, on peut
recouvrer la possibilité d’expliquer et d’éclairer l’état actuel de la Chine,
Yves Gellie ne regrettera jamais de ne pas s’être emparé de scènes plus
vastes : il est intimement convaincu que l’image partielle contient en
germe les racines de l’esprit d’un peuple, que s’y anime l’essence d’une
nation, et même qu’elle renferme des traits d’humanité à caractère universel.
… / …
La photographie a pour caractéristique d’être une expression partielle.
C’est là à la fois son avantage et sa limite et Yves Gellie sait tirer parti de
ces deux aspects. Il met à profit ce type de limites et d’inconvénients, afin
de pouvoir restituer, sur un mode visuel plutôt que journalistique, la Chine
telle qu’il l’a éprouvée. Ses travaux exhortent le potentiel d’expression et
d’éclairage porté par cette dimension graphique. On peut dire que les portraits
de la Chine dépeints par Cartier-Bresson et Riboud sont de nature narrative et
scénaristique; qu’en conséquence leur lecture est aisée, que leur sens et les
informations qu’ils communiquent se livrent avec certitude. Tandis que pour
transmettre leur message, les photographies de Chine prises par Yves Gellie
mettent l’accent sur les propriétés esthétiques de l’image elle même ; ce
en quoi elles préservent leurs ressources visuelles, de même que leur âme et
leur caractère abstrait.
… / …
la photographie. LaSans doute la Chine constitue-t-elle pour Yves Gellie un
« Autre » culturel. Mais malgré tout, ce n’est pas au fond la
reproduction de cette altérité intime qu’il vise lorsqu’il
Yue Minju, star de la peinture chinoise et chantre du «réalisme cynique» … s’inspire des maîtres de la peinture Manet et Goya.
Yue Minjun, une des stars de la peinture chinoise contemporaine, détient désormais le record aux enchères pour une toile peinte en 1995. Estimée entre 1,5 million et 2 millions de livres. «Execution» qui n’avait jamais été exposée en public selon le vœu de l’artiste, s’est vendue 2.932.500 livres soit l’équivalent de 4,1 millions d'euros chez Sotheby's, à Londres.en octobre dernier.
Cette toile vendue par une galerie de Honk Kong à un collectionneur ne devait pas, selon les termes de la transaction de l’époque, être montrée en public sous peine d’exposer le peintre à des représailles compte tenu du thème traité.
Yue Minjun est considéré comme l’un des chantres du «réalisme cynique», mouvement artistique qui est apparu après les manifestations étudiantes de la place Tienanmen en 1989.
Cette toile, même si l’artiste s’en défend aujourd’hui représente effectivement la répression du mouvement de contestation étudiante de la place Tiananmenen , avec la muraille rouge de la cité interdite comme toile de fond de cette scène.
Par ailleurs, ce tableau, outre sa portée historique, s’inscrit dans une page de l’histoire de l’art, directement inspiré de «L’exécution de Maximilien (de Habsbourg à Mexico)», célèbre toile peinte par Manet en 1867, ce dernier ayant puisé son inspiration dans le «Tres de Mayo (1808)» de Francisco Goya, peloton d’exécution de madrilènes par les français en représailles des morts survenus pendant des émeutes. Un feed back pictural des plus passionnants qui montre la nécessité de réinscrire le travail des artistes contemporains dans l’histoire de l’art, seul à même de garantir une lecture éclairée de leurs œuvres respectives.
Yue Minju a une écriture picturale immédiatement identifiable, puisque presque exclusivement composée de personnages hilares, autoportraits qui selon le tableau se démultiplie de l’individu seul, en pied ou en gros plan, à la joyeuse troupe de clones voir en une assemblée exponentielle.
Ce décalage humoristique prête d’abord à sourire, communicatif et distancié à la fois, il entraîne le regardeur dans un univers sous tension, qui oscille entre insouciance et folie, banalité et démesure, avec en filigramme ce vide spirituel caricaturé dans nombre de peintures, dénonçant l’abyssale vertige et le décalage culturel qui hante la chine contemporaine. Pertes des repères de la culture traditionnelle, accumulation de rictus forcés, cette auto-ironie a une parenté avec le sourire omniprésent sur les statues de Bouddha.
Autre caractéristique majeure de la peinture de Yue Minjun, ses peintures s’inspirent dans leur composition de chefs d’œuvres de l’art occidental, notamment de la peinture européenne, combiné avec des icônes de l’art sacré chinois, touche pop dans l’utilisation de des couleurs acidulées et fluo, tonalité de bleu et rose acides, comme pour mieux désacraliser et créer la confusion dans l’interprétation de ces chefs d’œuvres entrés dans la banalité, dépecés et vidés de leur aura première.
On est proche de la bande dessinée dans l’exagération expressive, du grotesque et du burlesque des fresques populaires chinoises. On oscille entre le Ying et le yang afin de dédramatiser cette époque de profonds changement, source de vulnérabilité et d’angoisse collective et individuelle, avec la philososphie boudhiste porteuse d’espérance, de sagesse et d’apaisement.
Olivier Castaing, Art consultant, Paris le 10 novembre 2007
Gabi TRINKAUS sur les murs de verre de la KUNSTHALLE WIEN, project space
Inaugurée il y a une quinzaine d’années sur la Karlsplatz,
Le parallélépipède de la Karlsplatz est habillé d'une « peau de verre », variation ludique sur le concept original. Le café est devenu l'un des lieux de rencontre favoris de la Vienne branchée.
Actuellement, les différentes faces du parallélépipède sont habillées d’affiche taille anthropomorphique présentant le travail de l’artiste Gabi Trinkaus.
Cette jeune quadra, artiste viennoise originaire de Graz, a été formée à l’université des arts appliqués de Vienne. Son installation « One style, one size, unisex » se présente tel un T-shirt un peu transparent porté à même la peau, artefact d’un simple morceau de viande lardé, prêt à la consommation.
La viande devient la surface, l’interface qui uniformise, vous fond dans la masse, prenant le contre pied des codes de la mode devenus signes identitaires, fondement de la personnalité, choix délibéré de se distinguer ou au contraire de se noyer dans la masse.
L’enveloppe charnelle devenue étalon de mode, l’artiste traite les icônes chatoyantes de mode comme le ferait une simple publicité de supermarché pour son rayon boucherie. Elle manipule les images pour dénoncer les diktats de la mode comme refus de l’identité, trop formaté pour rester soi.
L’apparence du corps devenu médiateur, cette peau autre cerveau étalé, si révélatrice de nos états psychiques, devenue simple code charnelle identitaire, formaté, uniformisé, désincarné de sa personnalité, dénonçant toutes les publicités qui font l’apologie des produits cosmétiques miracles, des diktats des marques de mode et des interventions de chirurgie plastique à même de produire un corps idéal. Cette artiste n’a de cesse de dénoncer ces leurres de la publicité, qui induit en erreur, transposant les individus dans une réalité dangereuse, dans un mode trompeur, au risque de tomber dans les pièges d’une surenchère de phantasme inassouvis et d’idolâtrie des icônes de mode.
Olivier Castaing, Art consultant, Paris le 8 novembre 2007
Escapade à Vienne ... gourmandises et spots culturels !
Vienne a donné son nom aux fameuses viennoiseries, à commencer par le croissant, triangle de pâte feuilletée que l‘on déguste ici sucré-salé fourré de fromage blanc, Vienne cité impériale sur laquelle régnait de sa juvénile beauté l’impératrice Sissi qui était paraît-il boulimique même si elle arbore sur toutes les reproductions une taille de guêpe, fière écuyère toujours sur sa monture, Vienne ou l’on peut se régaler de roboratives choucroutes et autres spécialités de saucisses et viandes en tous genres, le marché situé aux abord du bâtiment de la Secession mérite une pause bière ou un déjeuner sur le pouce avec ses multiples baraques regorgeant de fumets alléchants, Vienne et ses fameux cafés, le Landtmann à proximité de l’Université idéal pour un petit dej cosy chic, le Dreschler pour une bière en milieu d’aprem ou plus tradi chez Demel, atmosphère de ruche et vue plongeante sur les coulisses ou marmitons et marmitonnes débitent à cent mille volts petits sablés et autres friandises tandis que vous vous empiffrez de délices au marrons, crème nougat et autres « tochte » beaucoup plus légères qu’il n’y paraît.
Sans oublier l’écrin kistch à vous faire rosir de plaisir, Aïda, une franchise aux multiples rendez-vous où l’on vient s’encanailler de pâtisseries en tous genre … une madeleine de Proust pour gourmands impénitents. Juste un dernier spot, avec une vue imprenable sur la cathédrale, un bar de nuit idéal pour un dernier mojito avant d’aller rejoindre les bras de morphée, située en étages, vous ne pouvez pas le manquer.
Le musée de l’Albertina, plus prestigieuse collection d’art graphique au monde, ou les esquisses de Klimt rivalisent avec le fameux lièvre de Dürer, ancienne résidence des Habsbourg, domine de ses fortifications la ville, et le restaurant du musée propose une carte sympa sans prétention dans une atmosphère détendue.
Côté visite, plus de 100 musées, du Belvédère ancienne résidence d’été, palais baroque avec ses jardins qui abrite les plus fameux tableaux de Gustave Klimt, Egon Schiele, Kokoschka et tant d’autres.La Kunsthalle Wien, située dans le quartier des musées à proximité du Palais impérial, présente l’art contemporain international mais également des expositions thématiques. Actuellement et jusque début janvier 2008 « EXITUS tod alltäglich », un parcours entre vanité et corbillards, variations multiples et protéiformes des pratiques artistiques , des portraits de veuves à la vidéo d’enterrement, d’une vanité facettée de mille miroirs tournant sans fin dans un écrin rose en passant par les faire parts de décès illustrés, images désuètes et vestiges de coutumes surannées, des bouées imprimées en guise de couronnes mortuaires aux multiples photos et documents, reconstitutions d’autopsie, rites funéraires, culte des morts en Amérique du sud, une immersion dans le royaume des ombres et des croyances cultuelles et culturelles d’une richesse extrême dans une scénographie tour à tour intimiste ou pompeuse, alternant fastes et recueillement pour privilégier l’immersion du visiteur.
"EXITUS" jusqu'au début du mois de janvier, une exposition qui vaut le détour.
Demain je vous parlerai de la Kunsthalle– project space qui présentait un étonnant habillage photos sur sa facade ... effet garanti !
Olivier Castaing, art consultant de retour à paris à regrets, le 6 novembre 2007
"A chaque époque son art, à l'art sa liberté !"
Une bien belle devise que celle des fondateurs de l'association des artistes Secessionnistes Viennois, qui se regroupèrent dès 1897 sous le nom de "Vereinigung bildender Künstler Österreichs Secession", à la recherche d'une esthétique nouvelle libèrée du joug et du carcan de l'historicisme régnant à Vienne à l'époque et de l'institution qui dominait la vie artistique d'alors : "Künstlerhaus" ce qui signifie maison des artistes.
Une vacuité de certaines institutions qui nous renvoie à un sentiment de déjà vu, les choses n'ont décidément pas beaucoup changées, et que ce qui était vrai à Vienne hier l'est encore et toujours à Paris de nos jours.
Ces artistes dissidents ou plutôt libertaires et affranchis regroupe les grandes figures de l'époque, avec en premier chef Gustav Klimt et Josepf Hoffmann, mais également Kolo Moser et Carl Moll sans oublier Joseph Maria Olbrich, architecte à qui l'on doit la conception du bâtiment de la Secession.
Une aventure débutée en 1898 avec la construction d'un lieu d'exposition indépendant, sur un terrain mis à la disposition par la ville de Vienne et construit avec le soutien d'un grand mécène autrichien, l'industriel Karl Wittgenstein.
Temple de l'art moderne, il est un des plus remarquable vestige de l'Art nouveau viennois.
Comme à l'époque, le programme des expositions est établi par un Directoire nommé pour deux ans, avec la présentation d'oeuvres d'artistes autrichiens confrontés au derniers développements de l'art contemporain international. Un esprit d'ouverture et d'échange qui prévaut depuis les origines, un exemple de tolérance et d'intelligence à méditer.
Clou de la visite, le frise de Beethoven réalisée en 1902 dans le cadre de l'exposition qui était dédiée au compositeur, Klimt entreprend de peindre une fresque de 34 mètres de long, en s'inspirant de l'interprétation de la IXème symphonie formulée par Richard Wagner. Un condensé lyrique et féérique, une ode à la féminité et aux divinités, muses des arts, de la posie, aspiration au bonheur sur fond de forces hostiles, mais dont l'amour sort vainqueur .... na ja !
Découvrez le PORTFOLIO spécial Escapade à VIENNE
Olivier Castaing, Art consultant, en visite d'atelier à Vienne, le 5 novembre 2007
A noter que le dôme du bâtiment de la Secession a provisoirement était converti en hôtel, le temps d'exécuter quelques travaux. Une idée originale pour se lover dans les bras de morphée !
Le PRATER de Vienne en Autriche ... plus ancien parc d'attraction du monde !
Dans les incontournables sites de la capitale danubienne qui valent le détour, le PRATER figure en bonne place, véritable institution viennoise où petits et grands, viennent là dès le plus jeune âge.
La foire du trône parisienne et le dysneland made in US font pâle figure par rapport à cette doyenne, populaire et authentique, cité dédiée à la fête et aux contes de légendes, ou fantômes, monstres diformes, dragons et autres singes géants et velus hantent les allées pour des montées d’adrénaline sans risque d’overdose.
Plus ancien parc d’attraction du monde, ce lieu fut dédié en 1766 par l’empereur Joseph II aux habitants de Vienne pour devenir un espace de loisir. Il compte plus de 250 attractions et près d’une soixantaire de gargottes, buvettes et restaurants où étancher sa soif à la bière en dégustant saucisses et plats de viandes typiques.
La grande roue ou riesenrad, reste le must. Erigée par un ingénieur militaire britanique en 1897, peu avant l’exposition universelle, elle a connu plusieurs vies, réquisitionnée par l’état major pendant la première guerre mondiale, elle échapera à la vente aux ferailleurs pour finalement être réduite en cendre lors de la seconde guerre mondiale. Reconstruite en 1947, elle arbore toujours ses cabines en bois, qui pendant 20 minutes vous permettent d’admirer la ville, dodelinant du chef jusqu’à près de 65 mètres de haut, point de vue unique pour prendre la mesure de la topographie de Vienne.
Voir le PORTFOLIO du PRATER de Vienne
Une visite à programmer lors de votre prochaine escapade viennoise.
Exposition "Small Talk" de Konstantin GRCIC au Musée des Arts Décoratifs de Paris
Konstantin Grcic, un designer au nom imprononçable pour les français qui mériterait un « design audio » ou un moyen mnémotechnique pour s’en souvenir … nous avons opté pour « gris chic » pour simplifier avec ma cops Edith avec qui nous visitions l’exposition ce samedi.
Rendu sous les toits, vu plongeante et panoramique sur le jardin des Tuileries à couper le souffle, le spot vaut à lui seul le détour, surtout quand les arbres et frondaisons se parent de leurs manteaux pourpres automnales.
Sobre et minimaliste, la scénographie propose une joute silencieuse entre créations du passé extraites par le designer du fonds du Musée et quelques unes de ces créations d’objets et mobiliers, un numéro de duettiste surmonté de bandeaux lumineux en forme de bulle de bande dessinées au design épuré … une invitation narrative confiée à Pierre DOZE, qui librement et avec fantaisie, convie le regardeur à partir à la découverte d’un univers ludique et graphique, poétique et métaphorique, historique et sociologique, une contextualisation précieuse et multiple à la fois, qui ponctue le silence de mots marquant un arrêt pour une confrontation encore plus « parlante ».
On ne boude pas son plaisir et l’on glane au passage des interjections malicieuses qui confronte avec humour et bonheur ces deux univers.
Aujourd’hui enseignant à l’Ecole supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg (Esad), Pierre DOZE a été journaliste collaborant avec le magazine INTRAMUROS, mais également de nombreux éditeurs comme Taschen ou Phaedon, et en particulier sur l’ouvrage consacré à Grcic, ce qui explique sa familiarité avec l’univers du créateur, ses collaborations avec des designers comme Philippe Starck , Patrick Jouin ou Christophe Pillet lui ayant permis de s’immerger avec délectation dans le travail de ses contemporains designers.
Quant à la vedette toujours modeste de cette exposition, c’est une nouvelle occasion pour nous d’apprécier le talent de celui qui est sans conteste le plus grand designer allemand d’aujourd’hui, l’un des plus prolifiques et un de ceux qui assurent avec brio la relève. Il collectionne les récompenses comme personne, remportant le très prestigieux Compasso d’Oro de la Triennale de Milan en 2001.
En 2004, il réalisait la scénographie de l’exposition « Design en stock » pour le Fonds National d’Art Contemporain, parcours au cœur de la création, comme une échappée sur les pontons d’un stock géant installée dans le Palais de la Porte Dorée, une présentation kinesthésique et magistrale pour une immersion remarquable dans les archives de la création contemporaine et du design. L’exposition « Design contre design » actuellement présentée au Grand Palais paraît bien insipide en regard de cette fameuse exposition de 2004.
En 2005, une première monographie KGID Konstantin Grcic Industrial Design est éditée chez Phaidon avec des photos réalisées par notre ami Florian Boëhm, complice et ami de toujours de Konstantin, une mise en images qui nous invite à entrer dans les coulisses du designer, à partager les délires et brain storming de son équipe, un univers protéiformes d’où émerge depuis plus de 15 ans déjà des meubles et objets intemporels et familiers, intégrant continuellement les découvertes technologiques et les matériaux les plus innovants.
Pour finir, je ne résiste pas au plaisir de vous dévoiler un extrait d’un des textes de Pierre DOZE … illustrant la confrontation d’une Chaise d’enfant et du tabouret Miura de Grcic.
… A deviner.
Ce que je sais
Pattes écartées, stabilité,
Un bois de noyer, plutôt dur, volontiers sombre
Pour des détails bien dessinés
Et une carrière de longue durée
Tu vois ce barreau inférieur ?
Le nombre de petits pieds qui l’ont usé ?
Les cicatrices, sur tous mes membres
Sont autant de marques intimes
Le premier paiement du futur homme,
Retour d’ascenseur, logique, puisque je l’élève.
A hauteur de bar,
Celui que je monte
Y descendra pourtant
Des liquides plutôt
Mais cet élan, la diagonale,
L’assise en porte-à-faux
Si bien établie
Sur des pieds en compas
Ne sont pas seulement incitations
A l’excès immodéré de toutes les boissons
Pas de dossier, pas d’accotoirs,
C’est un outil, l’évocation
D’un équilibre aigu,
Pour que l’humain y soit
Tendu, comme un dessin.
Small Talk de Konstantin Grcic, dialogue avec le musée des Arts décoratifs
Galerie d'actualité, 107, rue de Rivoli, 75001.
A lire sur le sujet l’excellent article d’Anne Marie Fèvre consacré à l’exposition et paru dans Libération du 26 octobre.
En 2007, Konstantin Grcic est consacré par le Salon Architektur&Wohnen à Cologne qui en fait son « designer de l’année » et il est élu simultanément par le salon Maison&Objet « Créateur Now ! design à vivre en 2007 » à Paris.
Exposition de sculptures au jardin des Tuileries à l'occasion de la FIAC 2007
Le jardin des tuileries accueillait pendant la semaine de la FIAC des sculptures semi-monumentales, exposition de plein air et trait-d'union entre le site de la cour carrée du Louvre et le Grand Palais.
Vous voilà rassurés si à la vue de ces quelques photos souvenir, vous vous prêtiez soudain à imaginer cendrillon égarant sa pantoufle tout inox, en symphonie majeure ménagère accro aux fourneaux. Voilà l’escarpin trônant au beau milieu d'une des pelouses du jardin, la belle voulant très certainement regagner son carrosse à la lueur d'une chandelle ... effrayée à la vue d’un «mac en pisse», ludique version revisitée en un pluviomètre très style droog design, assemblage improbable d’un entonnoir, surmontant une bouteille de coca le tout posé sur un tronc mi animal mi humain, qui donnerait à boire à un bel agneau esseulé … une fable contemporaine digne de la star ac … fontaine fontaine je ne boirai pas de ton oh … hélas pour cendrillon foin de citrouille mais une vieille camionnette échouée au beau milieu d'un des bassins circulaires, poétique métaphore dû à Claude Lévèque, qui une fois n’est pas coutume laisse tomber les néons pour une touche plus glamour.
Sans parler des bottes de sept lieux qui réjouissent le touriste venu en ces lieux ce dépayser un peu, sans oublier le pan de toiture tel un aileron démembré après quelque séisme post 11 septembre, le nez de l’avion trônant plus loin, nouvelle incarnation dû au talent de l’artiste indien Subodh Gupta et les morceaux de carcasse portant hiéroglyphes, ici en chinois, plus loin en arabe, pour le plus grand étonnement de deux touristes enturbannés et siglés qui tentent de déchiffrer le texte avec force contorsions !
Un parcours ludique pour une édition 2007 de la FIAC somme toute assez conventionnelle et pas vraiment de découvertes de nouveaux talents. On peut regretter que les nouveaux riches – nouveaux collectionneurs donnent un peu trop le la d’une approche format XXL qui privilégie le décoratif au détriment du sens et de l’esthétique.
Olivier Castaing, Art Consultant, Paris le 22 octobre 2007
Voir le PORTFOLIO spécial sculptures FIAC 2007
Jean Luc RABANEL : un chef étoilé et 17/20 au Gault & Millau, des honneurs mérités pour le cuisinier de l'année !
L’atelier de Jean Luc Rabanel : haute gastronomie et grand art en Arles
à l’occasion des Rencontres de la photographie … en juillet dernier, nous avions découvert un restaurant d’exception à qui le Gault et Millau vient de décerner 3 toques et un 17/20 … félicitations cher Jean Luc … même si je suis certain que la vraie reconnaissance sera toujours celle de vos convives.
Il est un mousquetaire de la cuisine, un gascon, qui vous donne l’estocade avec générosité et délice, extase des papilles en ces sublimes Alpilles, tel le gardon l’on frétille, c’est aussi ludique que maléfique car au final l’on en redemande, un divin supplice pour assouvir tous nos caprices de bouche, s’enivrer de subtiles alchimies dont lui seul à le secret, Rabanel en ritournelle, installé dans la venelle ou immergé dans le décor design de ce laborantin de génie, qui vous traite en ami, c’est servi, la parade peut commencer !
Il a la mine concentré, un rien renfrogné (en apparences seulement !) pour mieux se surpasser, de son poste d’observation, vigie à la frontière, il est partout en cuisines et en salle, de son regard il embrasse tous ses convives, 32 à l’idéal pour que se déroule avec passion, surprise et tout en crescendo la partition chromatique, le festivus festivus des fourneaux va commencer !
Tel les plus grands des Maestro il donne le tempo, orchestre avec modestie et brio, franchi la ligne pour sublimer la papille, ça fond c’est rond, onctueux et voluptueux, croquant et croustillant, émulsionné mais toujours enlevé, dans un ballet ininterrompu, les saveurs s’enchaînent dans un festival de senteurs herbacées, harmoniques et telluriques à la fois.
Saveurs estivales dans une explosion florale et germinale, légumes de saison gorgés de soleil ou sucs à maturation pour racines hivernales, il réhabilite les mal aimés de nos cantines, avachis, affadis, trop cuits voir sur bouillis jadis en nos enfances, il leur rend leurs quartiers de noblesses, les camoufle d’une tempura pour mieux tromper l’ennemi, en fagot ou raviole, chamallow ou tuilot, à la paille ou avec les doigts … ici tout est permis voir suggéré avec subtilité … se pourlécher les babines, s’enivrer des fumets, se laisser aller et les yeux clos gambader dans le verger du maître …
Il jongle tel un saltimbanque des fourneaux, DJ au commande de ses spots incandescents pour une touche finale al dente ou à température … rien n’est sur joué, tout est juste et authentique, cadencé mais sans précipitation, l’orchestre se met en branle à la batterie (de cuisine) timbales et verrines pour un opéra gastronomique … il est un grand parmi les grands !
Il y avait le prêt à porter, la couture et la haute couture, voici venue le temps de la haute gastronomie … à plumes ou poils, à écailles ou en coques, tubéreuses ou herbeuses, rondes et girondes, les tomates se dévêtissent à l’envie, s’offrent généreuses et pulpeuses, se liquéfient de plaisir en gaspacho pour macho, ou chamallow pour régression adulescente, fricassée matelassée dans un sablé cacahuète, caftan parmesan et vichy tomaté, du no nem au no yaourt, abyssales saveurs de la mer en mæstria fusion food ou virginale corolle lactée … la blette joue les coquettes en mouillette, crâneuse vaporeuse pour agrémenter le yaourt au poivron, sublimé d’un zeste de gingembre … sans parler des patates qui épatent en purée émulsionnée, sésame pour ces dames et huile pour enrober qui la saint jacques qui le saumon, mâle ou femelle, tous à la gamelle !
Disert sur les desserts, tel la fraise en corolle, enturbannée d’un beignet léger, guenilles de fenouil et tomates pour fouetter la fraise d’un soupçon de passion, baiser velouté pour mise en bouche des plus farouches … pour dérider les plus blasés et rafraîchir l’atmosphère, un ballet de desserts glacés, coco sans chanel mais en fine lamelle et sur lit de douce patate, qui se dévoile en dessous crapuleux, ou caramel en fleur de sel, from Maldon of course.
Cher Jean Luc vous nous avez régalé, nous étions 7 venus de Milan, Londres ou Paris, vous nous avez reçu avec tous les égards et attentions que seuls le meilleur des hôtes peut avoir pour ses convives, nous avons dit banco, rejoués pour un déjeuner ou pintade et tellines ont finis de nous achever … nous rendons les armes, souscrivons pour un supplice à perpétuité, voici venu l'automne, l'occasion de découvrir un autre versant de vos talents !
Les mots sont vains pour décrire le divin, âmes damnées nous sommes pour l’éternité, si le diable des fourneaux devait se réincarner, c’est chose faite, gastronomique et maléfique fils de gascogne.
Vive la gascogne, vive le Béarn !
Olivier Castaing, Consultant artistique et amateur gastronomique à ses heures
L’atelier 7 rue des Carmes - 13200 ARLES
Tél.04 90 91 07 69 jlr@cuisinetc.com
Découvrez le site et le BLOG de Jean Luc RABANEL
Liste de quelques supplices du moment ! …
Sablé cacahuète / Parmesan / Bulles de Tomate - Glace amande -Tempura de jeunes carottes / 2 sauces Thaïe - No Nem de Dorade Royale / Haricot vert kilomètre & Combawa - Chamallow de Tomates à la tomate confite/ Gaspacho de Tomates /Pain cressin tomate - Fleur de courgettes Soufflées de Légumes Croquants / Abricots et Pignons de Pins / Coques de Beauduc - “Yaourt” Végétal de Poivrons jaunes & Gingembre / une mouillette de Feuille de Blette Pourpre - Raviole Tomate à la tomate / Bouillon d’Oignons doux & herbes sauvages - Artichaut Bouquet “Barigoule” citronnelle / Fouetté de Roquette - Emulsion de pommes de terre, Huile de sésame grillé / Minute de Saumon sauvage & Citron / Moutarde Feuille - Tapaniaké de thon rouge de petit pêche / Pousses & germes de légumes & Plantes, Ecume de Graines Sauvages - Pintade en croûte de sel brut, Romarin / Laurier / Pommes Grenailles & Cebettes à la Réglisse - Ossau Iraty vieille réserve, Confiture d’Agrumes - Patate douce & Coco (brut de brut) - Coulant Guanaja / Poivre de Séchuan / Vinaigrette Kumquat / Croquant au Grué de Cacao - Lait Glacé Anis vert / Basilic /Thym Citron / Tuile au Romarin Beignet de Fraise, Soupe de Passions fraîches / Fenouil & Tomate confits / Fouetté de Fraises - Caramel Glacé & Fleurs de Sel de Maldon
Exposition photos « Des Pierres et des hommes » au cœur du Vaucluse dans la Cité médiévale de Vaison la Romaine
Si d’aventure vous avez l’occasion de descendre dans le sud est de la France pou un prochain week end, faites un détour par Vaison La Romaine. Une fois rendu, gagnez la citadelle qui domine la ville.
Une exposition de photos intitulée « Des Pierres et des Hommes » - Histoires mur-murées – est présentée en extérieur jusqu’à la fin du mois.
Une initiative originale et pleine de charme qui permet d’aller à la rencontre des figures locales, personnages hauts en couleur et gens du cru qui ont pris la pose, seuls ou en groupe. Parfois ce sont des clichés anciens directement extraits d’un vieille album de souvenirs pour faire revivre le temps d’une expo ceux qui ont vécus entre ces murs.
Fantômes de papier et citadins d’aujourd’hui se côtoient qui dans une niche, tel autre dans l’embrasure d’une porte, tandis que monsieur le curé veille au grain d’un air malicieux à l’entrée de la ruelle qui descend vers l‘église cathédrale. Plus loin c‘est le « filou » qui brandit fièrement son litron de rouge, conviant les passants à céder à de bachiques penchants. …
Une invitation originale et l’occasion de faire des rencontres singulières au détour des fameuses ruelles en calades, le décor naturel et la superbe architecture médiévale servant de cadre à la petite histoire légendée d’anecdotes et autres sympathiques commentaires.
Découvrez le PORTFOLIO de cette visite en images
Jusqu’au 31 octobre 2007
Exposition « Des Pierres et des hommes » Cité médiévale de Vaison la Romaine
le "NON" de Nicola L. : "se masturber dans un art égocentrique ? "
NON !
Je pense qu'actuellement tout artiste qui n'est pas touché, motivé par ce qui se passe dans le monde - la tragédie de Birmanie, du Darfour, de la Palestine, de l'Irak, les horreurs des naufragés de l'immigration venant des pays où l'on a faim, la planète qui se réchauffe rapidement - est protégé par une peau très épaisse d'égocentrisme. Peut-être est-ce la solution?
Il faut en effet avoir cette peau-là pour faire au même moment à la Biennale de Venise une exposition sur la rupture ... rupture sentimentale qui devrait plutôt prendre place dans la rubrique consacrée au courrier du coeur d’une presse féminine. Ce mot « rupture» décidemment bien galvaudé puisque utilisé pour la campagne d’un homme politique égocentrique lui aussi et qui est la continuité d’un certain passé…
Peau égocentrique aussi pour le planteur de ce pot de fleur trônant depuis des années devant un des grands musées d'art contemporain ? Sans oublier un autre pot de fleur en forme de petit chien présent dans toutes les grandes collections d'art ? A moins que ces pots de fleur là soient des urnes destinées aux cendres des morts martyrs à venir ?
Il faut avoir cette peau-là pour récemment ne pas pleurer, crier devant l'image des visages d'enfants de ces bonzes défilant souriant vers la répression violente qui va sévir...et assister au vide et au silence revenir dans les rues après la répression brutale et sanglante filmée en cachette dans un pays enfermé par la dictature ?
Où sont les manifestants qui défilaient non armés, dignement ?
Allons nous aussi rester silencieux ?
Faut-il revenir dans cette peau épaisse, nombriliste et s'y cacher comme dans un édredon ?
Se masturber dans un art égocentrique ?
Où y a-t-il espoir d'une autre peau qui nous relierait, nous artistes, dans un même cri NON !
Nicola L.
New York, October 2007