Une éducation algérienne - De la révolution à la décennie noire – un livre de Wassyla TAMZALI
Vient de paraître aux Éditions Gallimard dans la Collection « Témoins »
Visionnez la vidéo avec Wassyla Tamzali , invitée le 7 septembre 2007 de «Dans quel étagère », face à face proposé par Monique ATLAN sur France 2, chaque jour à 8h50 et avant le journal de la nuit.
Wassyla Tamzali a 20 ans en 1962, au moment de l’indépendance de l’Algérie. Elle est issue d’une famille de notables, riches propriétaires de pressoirs commerçant l’huile avec l’étranger. Ses ancêtres paternels viennent de l’empire Ottoman. Sa mère est espagnole. Sa jeunesse ne lui a laissé que des souvenirs de bonheur et de soleil. La guerre, l’indépendance, puis la réforme agraire et la nationalisation des propriétés familiales vont tout changer.
Tout bascule en 1957, le jour où son père est assassiné par une toute jeune recrue du FLN. Le livre s’ouvre sur ce drame et se ferme à l’issue de l’enquête de toute une vie sur le « pourquoi » de ce meurtre. Pour l’auteur, l’assassinat du fils aîné d’une famille qui, bien qu’algérienne, dominait la ville, habitait une ferme coloniale et vivait « à la française » ne pouvait avoir qu’une signification : la revanche des tribus.
La mère de Wassyla décide malgré tout de rester à Alger plutôt que de choisir l’exil : « Mes enfanauront une éducation algérienne ! ».
Wassyla Tamzali s’enthousiasme alors pour la construction de l’Algérie nouvelle, fréquente le petit monde en ébullition de la Cinémathèque d’Alger, participe aux élans de la révolution, avant de céder devant les désillusions du socialisme réel et la répression et de choisir l’exil à Paris, où elle rejoint l’Unesco.
Pendant vingt ans, l’auteur y mène de nombreux combats pour les droits des femmes, dont elle devient une porte-parole estimée.
L’intérêt de ce récit est qu’on y voit, à travers le regard d’une femme à l’ardeur communicative, un pays souffrir de blessures historiques dont on ne sait si elles sont guérissables. L’analyse politique y est en permanence irriguée par un amour profond de ce pays, malgré les drames et les dépossessions subies, à commencer par l’assassinat du père, suivi de l’expropriation des terres familiales et de la défaite progressive des idéaux politiques.
Wassyla Tamzali livre ainsi ce qui ne se veut pas l’histoire de l’Algérie mais son histoire avec l’Algérie.Née en Algérie en 1941,
Wassyla Tamzali a exercé de 1966 à 1977 le métier d’avocat à la cour d’Alger et mené parallèlement des activités journalistiques et culturelles. Rédactrice en chef de Contact, le premier hebdomadaire maghrébin libre (1970-1973), elle est l’auteur d’En attendant Omar Guetlato (1975), un livre sur le cinéma maghrébin en même temps qu’un plaidoyer pour la liberté d’expression, et de Abzim (1986), un ouvrage d’art sur la parure des femmes berbères, hommage à la créativité des femmes de » son pays.
Paris, le 11 septembre 2007
Antoinette FOUQUES
des femmes
et Wassyla Tamzali
seront heureuses de vous recevoir
mercredi 19 septembre 2007 à partir de 18h
pour une signature du livre
Librairie des femmes
35 rue Jacob Paris 6ème
Métro Saint Germain des Prés